Comment avons-nous sélectionné les investissements pour l’assurance-vie de Green-Got ?

Découvrez notre méthodologie et notre thèse d’investissement complète.

Comment avons-nous sélectionné les investissements pour l’assurance-vie de Green-Got ?
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La lutte contre le dérèglement climatique et la protection de la biodiversité nécessitent la transformation rapide et totale de nos modes de vie, de nos modes de production et de nos modes de consommation. Pour tout changer, la finance devra être de la partie.
Chaque secteur est concerné et les besoins de financement sont massifs : décarboner nos moyens de transport et nos sources d’énergie, réorganiser les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture pour qu’ils soient durables, développer de nouvelles technologies, améliorer les méthodes de construction et les matériaux pour des bâtiments bas-carbone, construire des infrastructures pour permettre de nouveaux usages respectueux de l’environnement, revoir la gestion des déchets et des matières premières, etc.
Ces transformations devront être menées en même temps que les changements de nos modes de vie et de travail, de nos politiques, de nos lois, de nos organisations sociales, de notre façon de commercer et de communiquer.
Des changements radicaux sont donc à prévoir pour faire la transition entre un monde écocidaire construit grâce aux énergies fossiles et faisant fi des limites planétaires et du vivant non humain, et un monde sobre en consommation d’énergie et en matières premières, respectant l’équilibre des écosystèmes pour garantir à toutes et à tous un avenir pérenne.
Cette transition urgente et massive représente le plus grand défi de notre espèce. Et la finance représente un des leviers principaux pour changer.
Changer toutes les verticales qui composent nos organisations humaines et nos vies, nécessite des financements et investissements d’une ampleur inédite. 125 000 milliards de dollars d’ici 2050 selon l’ONU. La finance sera donc de la partie, ou la transition ne sera pas.

Le conseil sociétal et écologique de Green-Got

Voici les premières personnes qui composeront notre conseil sociétal et écologique et qui comprendra à terme une quinzaine de membres du milieu scientifique, mais aussi culturel, économique et journalistique. Ce conseil se réunira pour échanger sur les grandes questions qui jalonneront notre chemin afin d’éclairer nos choix et avoir toujours plus d’impact.
 
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Ce conseil est en cours de composition et est sollicité pour le projet épargne et investissement afin d’assurer la pertinence des financements dans la limitation et l’adaptation au changement climatique.

Comment ça marche ?

Nous constituons un conseil écologique et sociétal composé de scientifiques, d’acteurs et actrices de la vie culturelle ainsi que de personnes d’horizons différents pour échanger sur les grandes questions qui jalonneront notre chemin.
Le conseil écologique et sociétal de Green-Got va s’enrichir au fil du temps. Il sera composé d’une quinzaine de membres avec des expertises complémentaires et reconnues sur les sujets de la finance, du climat, de l’énergie ainsi que de la trajectoire carbone.
À l'image de notre équipe et de nos membres, nous cherchons à créer un conseil diversifié autant sur les compétences que les profils de ses membres.

Notre thèse d’investissement

1. Mettre (vraiment) fin aux financements dans les actifs carbonés.

Il est important de rappeler que pour limiter le changement climatique, il faut émettre moins de gaz à effet de serre. Ça veut donc dire qu’il faut brûler moins d’énergies fossiles, et pas juste produire plus d’énergies bas-carbone. Les énergies bas-carbone que nous développons permettent de garantir une transition pour ne pas nous retrouver à l’âge préindustriel où l’énergie venait des moulins et des bœufs.
Le climat n’aura que faire de nos éoliennes ou panneaux solaires, si nous continuons à brûler du pétrole, du gaz et du charbon.
Leur utilité, pour limiter le changement climatique, est de remplacer l’utilisation des énergies fossiles.
Il en va de même pour la protection de la biodiversité : il ne s’agit pas seulement d’ajouter une couche d’actions vertueuses. Il s’agit surtout de cesser la destruction de l’environnement. Les banques ont le pouvoir de couper les vannes du financement et de l’investissement des acteurs et entreprises qui ne suivent pas cette trajectoire. C’est le premier impact que nous choisissons d’avoir.

2. Investir et financer les projets de la transition écologique et énergétique

Les banques ont entre les mains le pouvoir d’influer sur l'activité des entreprises dans lesquelles elles investissent ou qu’elles financent. Elles peuvent poser leurs conditions pour mettre à disposition de l’argent, comme l’alignement de la stratégie climatique de ladite entreprise avec l’Accord de Paris sur le Climat, le respect de critères sur la préservation de la biodiversité ou encore de critères sur la pollution ou l’exploitation des écosystèmes.
Les entreprises ayant besoin des financements des banques vont donc être incitées voire contraintes de changer leurs pratiques pour respecter le climat et le vivant. Elles devront développer des activités de la transition ou dites “vertes” comme l’agriculture durable, la rénovation thermique des bâtiments, les transports bas-carbone ou encore la protection des forêts. Cette finance climatique permet à la fois de réduire les émissions et de renforcer les puits de gaz à effet de serre, de réduire la vulnérabilité des écosystèmes humains et écologiques et enfin de maintenir ainsi que d’accroître la résilience des entreprises, du système financier et de nos sociétés face aux effets du changement climatique.

3. Agir dans le monde entier, au-delà des frontières de la France.

La finance, comme les gaz à effet de serre, n’a pas de frontières (ou presque). Les institutions financières d’un pays n’agissent pas seulement sur le territoire national. Elles allouent des fonds aux 4 coins du monde. Ce réseau financier international a l’avantage de traverser les frontières et d’avoir un impact dans le monde entier.
Un des arguments de l’inaction climatique est souvent celui que les émissions territoriales de la France ne représentent qu’1 % à 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cet argument n’est pas recevable pour justifier notre inaction, car la France a un rôle historique dans le changement climatique et que nos émissions liées aux importations doivent aussi être prises en compte. Si en plus on comptabilise les émissions induites par les allocations des fonds de nos 4 plus grosses banques françaises, nous arrivons à 2 milliards de tonnes de CO₂e émises (source : OXFAM) soit 4,5% des émissions mondiales.
Cela est rendu possible par l’incroyable taille et la force des institutions financières françaises. Ainsi, directement ou indirectement, les épargnants ayant leurs fonds dans ces banques financent l’extraction de pétrole avec le plus grand oléoduc chauffé du monde au cœur de l’Afrique (c’est le cas du projet EACOP en Ouganda), l’exploitation des sables bitumineux au Canada, la déforestation en Amazonie (comme montré dans l’étude de Disclose Project) ou encore l’exploitation du gaz de schiste.
Notre impact via notre argent est donc mondial.
Nous pouvons, en décidant de ce que notre argent finance, ne plus permettre la construction d’une centrale à charbon, d’un nouveau puits de pétrole et bien d’autres encore.
 
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4 200 milliards d’€ c’est la somme de l’épargne financière des Français selon la Banque de France, soit environ deux fois le PIB de la France.
Cette épargne peut et doit nous permettre d’agir au niveau global pour financer la transition. Car quand il s’agit de climat, nous sommes toutes et tous dans le même bateau : nous ne pouvons pas agir seul·e et préserver seulement notre région, l’action doit être globale. La finance est donc un outil indispensable pour agir en priorité dans des régions où la transition est la plus urgente, par exemple les pays avec un mix électrique fortement carboné ou les pays dont le développement économique est rapide et la consommation accélère fortement. Cela permet également d’agir pour financer la décarbonation de grandes multinationales, tout comme soutenir des projets écologiques au niveau local.
Nous ré-orientons l’épargne pour diminuer le développement des énergies fossiles et préparer la transition.

Les 8 piliers de la transition dans lesquels nous investissons

Tous les secteurs de l’économie ont un rôle à jouer dans la transition écologique et énergétique. Mais certains sont encore plus importants que les autres, du fait de leur poids dans les émissions de gaz à effet de serre mondiales ou de leur nécessité pour pouvoir réaliser la transition écologique.
Nous en avons identifié 8 qui sont particulièrement essentiels, voici lesquels et pourquoi :

⚡️ Énergies bas-carbone

La transition écologique est avant tout une transition énergétique : il nous faut passer d’énergies fossiles intensives en carbone, à des énergies décarbonées, mais aussi réduire notre demande avec des biens et services sobres en énergie et en répartir équitablement l’accès.
Parmi les énergies décarbonées, on peut lister l’énergie éolienne, l’énergie solairehydraulique, la géothermiebioénergie ou encore l’énergie nucléaire. Aucune de ces énergies n’est parfaite, elles ont toutes un impact sur l’environnement, mais elles sont nécessaires pour limiter le changement climatique tout en continuant d’assurer les services essentiels à nos sociétés. Au-delà de la production d’énergie décarbonée, il est aussi important de développer le stockage de l’énergie (notamment pour gérer l’intermittence), la capture du carbone et les infrastructures de distribution et de gestion de la consommation d’énergie.

🏠 Bâtiments bas-carbone et écologiques

Le secteur du bâtiment est également clé pour la transition et se trouve au croisement de plusieurs enjeux. Au niveau individuel, c’est en moyenne 25% de notre empreinte carbone qui vient de notre logement.
Pour agir, il faut d’abord prendre en compte la construction, qui est fortement émettrice de CO₂e notamment à cause du ciment. Le ciment représente à lui seul environ 3% des émissions mondiales, les 2/3 des émissions provenant de la réaction chimique lors de la cuisson du ciment et 1/3 des combustibles nécessaires à ce procédé. Il faut donc financer la construction de bâtiments écologiques alignés avec les meilleurs standards thermiques et environnementaux pour les nouvelles constructions. Ensuite, il convient d’examiner et de renforcer l’efficience énergétique des bâtiments et bien sûr la rénovation thermique de ces derniers, le déploiement de systèmes de production et de récupération de chaleur décarbonés ou encore d’équipements électriques efficients et pilotables.

🔄 Économie circulaire

L’économie circulaire se définit en opposition à l’économie linéaire qui se résume à produire, consommer, jeter. L’économie circulaire permet aux déchets de devenir des ressources par la réparation, le réemploi ou encore le recyclage. Ce secteur regroupe de nombreux produits et services, parmi lesquels les produits éco-conçus, les produits réparables ou composés de ressources renouvelables ou biodégradables, l’économie de la fonctionnalité ou encore la gestion et valorisation des déchets.

🏭 Industries bas-carbone

L’industrie est un secteur critique pour la transition puisqu’elle permet la transformation des ressources brutes en substances et produits utilisés par les autres secteurs comme la production d’acier. Elle représente 21% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, dont une majorité est liée à l’industrie lourde. Après des décennies de délocalisation notamment en Asie, il est prévu de relocaliser une partie des filières industrielles en Europe où les exigences réglementaires environnementales sont plus élevées. Pour se transformer, l’industrie doit développer l’efficacité énergétique de ses processus, réduire les pollutions générées par son activité, développer la production de chaleur renouvelable sur ses installations ou encore poursuivre le progrès technique (ciment bas-carbone, recyclage des métaux,…).

🚄 Transports bas-carbone

Au niveau mondial, le secteur des transports représente 14% de nos émissions de CO₂e, dont la majorité est liée aux véhicules des particuliers. Ce secteur a donc besoin de financements pour faire évoluer les transports routiers (véhicules électriques, plus petits, économes en carburant ou avec un carburant alternatif), développer les moyens de transport alternatifs (ferroviaire, transports en commun et mobilité active) pour réduire la production et l’utilisation de voitures individuelles, ou encore transformer le transport maritime.

📡 Technologies de l’information et la communication

Les technologies de l’information et de la communication sont à la fois une source d’émissions nette de CO₂e et en même temps une source d’émissions évitées, comme c’est le cas avec la visioconférence, qui émet certes des gaz à effet de serre pour la production des terminaux et leur utilisation, mais qui permet aussi de limiter les déplacements aériens et routiers très émetteurs. C’est pour cela qu’il faut à la fois financer des produits et technologies efficients en utilisant des sources d’énergies et infrastructures bas-carbone, tout en développant ces technologies qui permettent de changer nos usages.

🌾 Agriculture durable et préservation des forêts

L’agriculture et les forêts ont un rôle central dans la transition : lutter contre la déforestation, restaurer des écosystèmes forestiers, séquestrer du carbone dans les sols grâce à certaines pratiques agricoles et forestières ou encore réduire les émissions de méthane et d’azote dans l’agriculture. Ce sont parmi les solutions les plus efficaces identifiées par le GIEC pour réduire nos émissions d’ici à 2030. Agir au niveau de l’agriculture et des forêts, au-delà des bénéfices sur le climat, va avoir des effets positifs sur la biodiversité, la santé humaine ou encore la résilience de nos systèmes alimentaires.

🌍 Adaptation au changement climatique déjà présent

Le dernier rôle que doit jouer la finance est celui d’accompagner l’adaptation au changement climatique. En effet, même si nous réussissons à limiter le réchauffement à 1,5 ou 2°C par rapport aux températures pré-industrielles, les conséquences du changement climatique déjà observé se feront sentir. Les besoins de financement pour l’adaptation dépendent fortement de la situation géographique et de l’exposition aux risques climatiques. On peut citer l’adaptation des infrastructures face aux sécheresses et aux inondations, l’adaptation des bâtiments face aux vagues de chaleur ou l’aménagement du littoral face aux tempêtes.

Notre méthodologie

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Constat : Il n’y a ni méthode ni label existant aujourd’hui qui garantissent de financer la transition. Nous avons du donc developper notre propre méthodologie pour s’assurer de l’impact des investissements.
 
Aujourd’hui, il est impossible de dire qu’un investissement ou un financement a un impact nul ou “neutre” sur le climat et la biodiversité. Toute activité émet des gaz à effet de serre et utilise des ressources. Sauf que toutes ne le font pas à la même hauteur et que certaines permettent de remplacer des activités fortement émettrices. Financer une entreprise A ou B ce n’est donc pas la même chose, mais il existe des centaines de milliers d’entreprises, alors comment s’y retrouver ?

#1 - Les labels “responsables”

C’est justement pour ça qu’ont été développés les labels de la finance responsable, censés garantir des investissements “verts”. En France, les trois principaux labels de la finance responsable sont le label Finansol, Greenfin et ISR.
Malheureusement, ces labels verts ou responsables sont souvent trop permissifs ou comportent des écueils, ce qui ne permet pas de garantir que les fonds soutiennent réellement des projets et entreprises de la transition.
Ainsi, pour notre sélection, nous ne pouvons pas seulement nous en remettre aux labels. Si le label Greenfin et la catégorie article 9 du SFDR nous permettent de faire une première sélection, nous les passons ensuite individuellement en revue pour analyser leur composition et leur impact.

#2 - Les fonds bas-carbone

Parmi les fonds de la finance verte, notamment ceux labellisés, on voit fleurir de nombreux fonds intitulés “low-carbon”, “carbon neutral” ou encore “climate ambition”. Tous ces fonds présentent une même ambition : proposer des investissements dont la trajectoire carbone est alignée avec l’Accord de Paris sur le Climat (maintenir le réchauffement à 1,5°C et bien en deçà des 2°C).
Sur le papier cela a l’air d’être parfait. Sauf qu’il y a plusieurs problèmes dans le choix des entreprises. Les activités de ces fonds sont des activités faiblement émettrices de gaz à effet de serre du fait de la nature même des produits et services fournis.
Par exemple des entreprises du secteur des technologies de communication, de la santé ou du luxe. Elles ne participent donc pas à la baisse des émissions au niveau mondial et leurs activités ne sont pas nécessairement utiles à la transition.

#3 - L’analyse extra-financière

Les sociétés de gestion utilisent principalement l’approche Best-in-class pour analyser l’impact extra-financier de leurs investissements.
Cette méthode privilégie les entreprises les mieux notées d'un point de vue extra-financier au sein de leur secteur d'activité.
Sauf qu’aucun secteur n’est exclu de principe (pas même le fossile !) et avoir des bonnes notes sur le social et la gouvernance peuvent suffire, même si le cœur d’activité est incompatible avec la préservation du climat.
 
Puisqu’aucune de ces méthodes, ni aucun de ces labels ne sont suffisants, nous avons développé notre propre méthode de sélection. C’est pourquoi nous avons voulu prendre le temps de bien faire les choses. Nous ne voulions pas seulement vous proposer des fonds bas-carbone qui ne soutiennent pas réellement la transition. Nous ne voulions pas sélectionner des fonds sur leurs labels ou leur nom, sans savoir ce qu’il y avait derrière. Nous avons pris le temps de définir des grands principes d’investissements exigeants, ceux qui nous guideront pour choisir les fonds, les entreprises et les projets que nous vous proposerons.

L’analyse des fonds

Pour composer notre assurance-vie, nous nous basons sur l’univers de fonds disponible soit plus de 4 000 fonds. Nous ne pouvions pas tous les analyser, il nous a fallu prioriser. Nous avons donc regardé en priorité les fonds classés article 9 du SFDR et les fonds labellisés Greenfin. Puis dans un second temps, les fonds labellisés Finansol et Towards Sustainability et des fonds article 8. Au total, nous avons regardé 437 fonds, pour en choisir … 29 soit <1% de l’univers disponible.
Cette sélection rigoureuse s’est faite sur la base de notre thèse d’investissement et d’un cahier des charges exigeant. Pour confronter les données des fonds à ce dernier, nous nous appuyons sur des données extra-financières comme les Global Coal et Oil & Gas Exit Lists sur l’exposition aux énergies fossiles et les données climat et carbone fournies par Carbon4 Finance.
Cette sélection n’a pas été simple et a pris du temps, car la majeure partie des fonds, même parmi ceux dits “verts”, reste exposée aux énergies fossiles. Une récente étude d’Epsor a d’ailleurs montré une augmentation de 30% de l’exposition moyenne aux énergies fossiles pour les fonds labellisés ISR.
Les 29 fonds qui ont passé notre sélection sont le reflet de ce que nous avons trouvé de mieux pour Green-Got Planet, votre future assurance-vie. Cela n’est pas parfait, et c’est pourquoi nous voulons créer notre propre fonds, qui financerait uniquement des entreprises de la transition écologique et énergétique.

Cartographie des fonds analysés

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Ce graphique indique la répartition du nombre de fonds dans l’étude en fonction de la classification SFDR (une réglementation européenne qui propose une classification pour mieux identifier les actifs relevant de la finance durable et divisée en 3 articles : Articles 6, 8 et 9).
 
Dans le cadre de notre composition d’assurance-vie nous nous sommes concentré·es en priorité sur les fonds article 9 qui ont un objectif d’investissement durable ou de réduction des émissions de gaz à effet de serre, puis pour compléter les portefeuilles sur des fonds article 8 et des fonds immobiliers.
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L’investissement côté et le non-côté

L’assurance-vie de Green-Got sera composée de fonds “côtés” à 91% et de “non côtés” à hauteur de 9% (3 fonds sur les 29).
Pour les fonds côtés, nous appliquons le cahier des charges financier et extra-financier que vous trouverez dans les pages suivantes.
Pour les fonds non-côtés, nous avons analysé individuellement les projets soutenus dans les 3 fonds non-côtés que nous avons intégré à notre Assurance-Vie pour s’assurer qu’ils soutiennent la transition écologique et énergétique.
 
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Avantages et limites de l’investissement côté

Nous avons choisi de proposer pour commencer une assurance-vie composée majoritairement de fonds côté et ce pour plusieurs raisons :
Aucun des Fonds Euros présents sur le marché à ce jour, ne remplit notre cahier des charges. Nous nous sommes donc concentrés sur des investissements en Unités de Compte (UC), donc principalement sur des marchés financiers secondaires. Ce type d’investissement présente de nombreux avantages, notamment en terme de liquidité et convient parfaitement aux patrimoines financiers intermédiaires (moins de 50 000€) comme ceux dont disposent nos membres. Il est perçu comme moins risqué que l’investissement non-côté.
En revanche, il exclut des entreprises de plus petites tailles (qui ne sont pas côtées), pourtant indispensables à la réussite de la transition et ne permet pas de financement direct de l’économie. C’est un financement indirect.
Il s’agit d’une première étape efficace pour inciter les épargnants à investir pour la transition.

Et l’investissement non-côté ?

L’investissement en non-côté permet un investissement direct dans tout type d’entreprise et permet de flécher efficacement des investissements vers des entreprises et des projets liés à la transition.
Il présente cependant de nombreux inconvénients, notamment un manque de liquidité, les investisseurs ne pouvant récupérer leur investissement qu’à son terme (sauf en cas de marché secondaire, ce qui demeure rare dans le secteur) et est perçu comme plus risqué que l’investissement côté.
De plus, de nombreuses règles l’encadrent et il reste encore très peu accessible aux patrimoines financiers de moins de 100 000€ et souvent réservé aux professionnels du secteur.
Nous souhaitons cependant participer à sa démocratisation pour le grand public et nous en proposerons davantage dans le futur car il est indispensable pour un fléchage de l’épargne vers la transition, notamment au travers de la création du fonds Green-Got.
 

Notre cahier des charges extra-financier

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*Le tableau détaillé des seuils d’exclusion se trouve en annexe dans les politiques charbon et pétrole & gaz. Nous conservons un seuil situé entre 0.5% et 5,5% au niveau du portefeuille sur les énergies fossiles notamment car des entreprises de production d’électricité à majorité renouvelable ou bas-carbone détiennent encore une part de fossile dont ils prévoient de sortir dans les prochaines années. C’est pour soutenir la transition de ce type d’entreprises que nous n’appliquons pas une exclusion stricte.

Notre cahier des charges financier

Chez Green-Got, ce qui compte, c’est de fermer le robinet du financement des énergies fossiles et de rediriger notre argent vers la transition écologique et énergétique. Pour s’assurer de bien le faire, il faut garantir que les rendements financiers ne primeront pas sur l’impact environnemental sur nos choix d’investissement.
Pour autant, choisir de rediriger les flux financiers vers la transition écologique et énergétique, ce n’est pas renoncer aux grands principes de l’investissement. Nous avons à cœur de trouver le meilleur équilibre entre risque, liquidité et rendement pour notre assurance-vie.
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Notre processus de sélection

Pour réaliser notre sélection de fonds, nous avons suivi les critères de notre cahier des charges financier et extra-financier sur plusieurs étapes. À chaque étape, les fonds qui ne correspondaient pas aux critères n’étaient pas sélectionnés.
 
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*La composition des fonds est évolutive (et indépendante de notre volonté), c’est pourquoi nous créons notre propre fonds. Nous ferons tout notre possible pour faire évoluer notre univers, c’est-à-dire la liste des fonds, en fonction des mouvements dans la composition des fonds pour respecter notre cahier des charges.
 
Et la sélection des fonds non-côtés ? 
Nous ne disposons pas de données sur l'intensité carbone, les émissions évitées et la trajectoire climat sur les trois fonds non côtés car ces données sont fournies par Carbon4 Finance qui ne dispose pas de ces informations pour les fonds immobiliers et de Private Equity.
Et la sélection des fonds non-côtés ? Nous ne disposons pas de données sur l'intensité carbone, les émissions évitées et la trajectoire climat sur les trois fonds non côtés car ces données sont fournies par Carbon4 Finance qui ne dispose pas de ces informations pour les fonds immobiliers et de Private Equity.
Pour réaliser notre sélection nous avons donc directement analysé les projets immobiliers et entreprises soutenus par ces fonds. Nous avons regardé si ces derniers contribuent aux piliers de la transition tels que défini dans cette méthodologie. Le fonds Novaxia R par exemple se concentre sur le “recyclage d’actifs immobiliers obsolètes pour transitionner l’immobilier énergivore en logements performants sur le plan environnemental”.
Nous avons également vérifié que ces projets n’étaient pas en lien avec le secteur fossile et analysé les données climatiques et environnementales fournies par les projets :
  • Pour l’immobilier nous avons pu analyser la performance énergétique, la baisse des émissions de GES et l’impact sur la biodiversité des projets.
  • Pour le fonds de Private Equity, nous suivons les émissions évitées mais également les économies de ressources en eau, en matières premières ou la réduction de la pollution grâce aux projets financés.
Tous ces éléments nous ont permis de confirmer que ces fonds correspondaient aux critères de l’assurance-vie GG Planet.
 
La théorie c’est bien, mais pour que vous puissiez mieux comprendre les choix que nous avons faits, nous allons vous montrer quelques exemples de fonds et comment nous les avons ou pas choisis pour notre assurance-vie. Ce qui compte dans nos choix, ce n’est pas uniquement d’exclure les énergies fossiles, mais aussi de financer les secteurs pertinents pour la transition : énergies bas-carbone, rénovation des bâtiments, industrie bas-carbone, …
 
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C’est pourquoi un fonds qui émettrait peu de CO2e mais qui ne sert pas la transition (comme le n°2) n’est pas notre choix prioritaire. Choisir de financer des entreprises qui peuvent avoir un impact mais qui s’engagent et permettent de réaliser la transition écologique permet de lutter contre le changement climatique. Nos portefeuilles ne seront certes pas parfaits, mais ils permettront de soutenir des entreprises et projets de la transition écologique et d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux assurances-vie classiques.
Nous travaillerons à l’amélioration continue de cette assurance-vie et nous commençons d’ores et déjà la construction de notre propre fonds Green-Got pour financer la transition, ainsi que d’autres produits d’épargne.
Il nous reste encore un peu de chemin, il aura été plus long que nous l’avions imaginé mais tous ces efforts ont pour seul but de vous proposer ce qui se fait de mieux sur le marché en termes de financement de la transition avec une assurance-vie.
Les principaux Objectifs du Développement Durable soutenus par nos fonds sont les suivants :
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Nos politiques fossiles

Les tableaux ci-dessous présentent les seuils d’exclusion pour les énergies fossiles au niveau des portefeuilles proposés par Green-Got à l’ouverture d’une Assurance-Vie.
Chaque portefeuille est composé de 6 à 7 fonds de l’univers. Le niveau d’exposition correspond au poids du fonds dans le portefeuille, pondéré par le niveau d’exposition aux énergies fossiles de ce fonds.
→ Lire nos politiques charbon et pétrole & gaz.
 
Seuils d’exclusion charbon
• Extraction de charbon thermique : Nous excluons strictement l’extraction de charbon thermique et le soutien aux entreprises qui ont des projets d’expansion de charbon thermique.
• Part brune : Nous appliquons un seuil de 0.5 % d’exposition de nos portefeuilles à toutes les activités de la chaîne de valeur du charbon, dont la production d’électricité à base de charbon.
Extraction de charbon thermique : Nous excluons strictement l’extraction de charbon thermique et le soutien aux entreprises qui ont des projets d’expansion de charbon thermique. • Part brune : Nous appliquons un seuil de 0.5 % d’exposition de nos portefeuilles à toutes les activités de la chaîne de valeur du charbon, dont la production d’électricité à base de charbon.
 
Seuils d’exclusion pétrole & gaz
Seuil de 5,5% : Ce chiffre peut sembler élevé mais il correspond à l’exposition du fonds à des entreprises comme Ørsted, entreprise énergétique danoise, qui produisait 90% de son électricité à partir d’énergies renouvelables en 2021 et vise 99% en 2025. C’est pour soutenir ce type d’entreprises que nous fixons un seuil de 5.5% à l’échelle des portefeuilles, pour ne pas les pénaliser le temps de leur transition.
Seuil de 5,5% : Ce chiffre peut sembler élevé mais il correspond à l’exposition du fonds à des entreprises comme Ørsted, entreprise énergétique danoise, qui produisait 90% de son électricité à partir d’énergies renouvelables en 2021 et vise 99% en 2025. C’est pour soutenir ce type d’entreprises que nous fixons un seuil de 5.5% à l’échelle des portefeuilles, pour ne pas les pénaliser le temps de leur transition.
 
Nous nous engageons à revérifier les seuils au niveau des fonds et des portefeuilles trois fois par an pour prendre en compte les mouvements réalisés par les sociétés de gestion. Dans le cas où un portefeuille dépasserait les seuils fixés, nous ajusterons sa composition pour qu’il corresponde à nouveau à nos critères.
Ce processus de sélection nous a mené à sélectionner les 29 fonds de notre univers, dont 16 qui composent nos portefeuilles de l’assurance-vie GG Planet. Ce travail nous aura pris près de 24 mois, pour garantir que l’épargne de nos membres ne soutiendra pas la crise climatique mais bel et bien la transition écologique et énergétique.
 
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Lexique des termes

  • Seuil d’exclusion : Le seuil d’exclusion correspond au pourcentage d’exposition limite du fonds une fois la formule ci-dessus appliquée.
  • Moyenne des fonds : Il s’agit de la moyenne de l’exposition de chacun des fonds qui compose notre univers.
  • Exposition la plus élevée : Il s’agit du fonds avec la part de CA liée aux énergies fossiles la plus élevée.
  • Midstream : Le secteur midstream de l’industrie pétro-gazière comprend le transport (par pipeline, rail, barge, pétrolier ou camion), le stockage et la commercialisation en gros de produits pétroliers bruts ou raffinés.
  • Upstream : Le secteur upstream de l’industrie pétro-gazière comprend la recherche d'éventuels gisements souterrains ou sous-marins de pétrole brut et de gaz naturel, le forage de puits exploratoires et l'exploitation ultérieure des puits qui récupèrent et ramènent le pétrole brut ou le gaz naturel brut à la surface.
 
 
 
Aurélie

Ecrit par

Aurélie

Responsable impact chez Green-Got