Comparatif des comptes bancaires et de leur intensité carbone

Lorsque que l’on pense à ce qui émet du CO₂e dans nos sociétés, on pense aux transports, à l’énergie ou encore à l’agriculture. On oublie souvent les banques qui soutiennent ces activités, et donc l’impact de notre argent à la banque.

Comparatif des comptes bancaires et de leur intensité carbone
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Pourquoi son argent à la banque a-t-il un impact ?

Lorsque que l’on pense à ce qui émet du COe dans nos sociétés, on pense aux transports, à l’énergie ou encore à l’agriculture. On oublie souvent les banques qui soutiennent ces activités, et donc l’impact de notre argent à la banque.
Car l’argent à la banque ne dort pas. Il permet à une banque d’investir ou de financer indirectement des projets et des entreprises. Or, aujourd’hui, dans les banques traditionnelles, ce sont majoritairement les industries du gaz, du pétrole et du charbon qui émettent beaucoup de CO.
C’est ainsi l’argent de monsieur et madame tout le monde qui permet de financer l’extraction d’énergies fossiles dont la combustion future émettra des tonnes de CO₂e en son nom.
L’ONG Oxfam estime dans un rapport de 2020 que les émissions des 6 plus grandes banques françaises ont atteint sur une année plus de 3,3 milliards de tonnes équivalent CO₂, soit 7,9 fois les émissions territoriales de la France en 1 an.
Le monde scientifique et les rapports du GIEC ont établi depuis maintenant plusieurs décennies que les activités humaines contribuent massivement au changement climatique. Le constat est sans appel, nous émettons trop de gaz à effet de serre (GES).
Le niveau de concentration actuel du dioxyde de carbone (CO₂) dans l’atmosphère, selon l’Organisation Météorologique Mondiale, est de 413,2 parties par million. Soit 149% du niveau préindustriel. Cela provoque une augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre.
Face à cela, un objectif à été fixé : baisser de 55% nos émissions d’ici 2030 par rapport à 1990 et atteindre la neutralité carbone au plus tard en 2050 pour limiter le réchauffement climatique à +1.5°C. Nos banques, elles, nous mènent vers un réchauffement à +4°C d’ici à 2100, loin de cet objectif de +1,5°C recommandé par les scientifiques.
Pour rester sous ce seuil des +1,5°C, nous avons tous et toutes notre rôle à jouer : les États, les citoyens et citoyennes, les entreprises, et les banques.

Quel est le classement actuel des émissions de CO₂e des banques

 
Green-Got
Société Générale
Boursorama
BNP Paribas
BPCE
Crédit Agricole
Crédit Mutuel
La Banque Postale
La Nef
Statut
Agent Prestataire de Service de Paiement
Établissement de crédit
Établissement de crédit (rattaché à Société Générale)
Établissement de crédit
Établissement de crédit
Établissement de crédit
Établissement de crédit
Établissement de crédit
Coopérative bancaire
Garantie des fonds
100k€ par compte
100k€ par compte
100k€ par compte
100k€ par compte
100k€ par compte
100k€ par compte
100k€ par compte
100k€ par compte
Pas de compte courant
Intensité carbone pour 1 000€ de dépôts sur un compte par an
145,3 kg pour 1 000€
652 kg pour 1 000€
652 kg pour 1 000€
600 kg pour 1 000€
544 kg pour 1 000€
444 kg pour 1 000€
387 kg pour 1 000€
359 kg pour 1 000€
119 kg pour 1 000€
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Qu’est ce que l’intensité carbone ?
L’intensité carbone des comptes courants correspond au rapport des émissions de COe liées aux financements permis par les dépôts au montant déposé sur ces mêmes comptes.
Il ne faut pas confondre l’intensité carbone des comptes courants et l’empreinte carbone ou bilan carbone de Green-Got, qui correspond à la somme des émissions de gaz à effet de serre qui découle des consommations de l’entreprise Green-Got sur une année.
 

Green-Got, une intensité carbone 4x plus basse que la moyenne des banques Françaises

Suite à l’analyse réalisée par Magelan, l’intensité carbone des fonds déposés chez Green-Got par ses clients a pu être déterminée, donnant le résultat suivant :
L’intensité carbone des fonds déposés chez Green-Got est de 145,3 tonnes de CO₂e par million d’euro déposé.
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Pour rappel, 4 000 € dans l’une des 3 grandes banques françaises permettent de financer le développement d’énergies fossiles dont la combustion émettra en moyenne 2 tonnes de CO₂e. À terme, cela entraînera la fonte d'environ 30 tonnes de glace des glaciers. C’est aussi l’équivalent de 300 repas avec du boeuf ou de 7 ans de streaming vidéo.

D’où viennent les données :

Les données de Green-Got

L’intensité carbone de Green-Got, c'est-à-dire les émissions “financées” permises par l’argent des clients déposé sur les comptes de paiements de Green-Got a été mesurée par le cabinet de conseil indépendant spécialisé sur les enjeux climatiques, environnementaux notamment des acteurs de la Finance, Magelan.
Les méthodologies existantes ne fournissent pas d’indications quant à la prise en compte des spécificités propres aux comptes de cantonnement par rapport à un compte de dépôt « classique » ainsi que l’intensité carbone des dépôts à la Banque Centrale Européenne. Les fintechs considèrent généralement que les émissions de ces dépôts sont de 0g de CO2e.
Cette hypothèse étant insatisfaisante à nos yeux, nous avons travaillé avec Magelan pour poser les premières bases d’une méthodologie de mesure de l’intensité carbone de ces dépôts cantonnés ainsi que ceux de la BCE.
Magelan est indépendante de tout acteur financier et est membre de l'APCC et de l’Association pour la transition Bas Carbone (ABC). Leurs consultants sont référencés en tant qu'experts Diag Décarbon'action et ACT Pas-à-Pas.
Ils ont déjà audité et permis à plus de 150 organisations - PME, ETI, entreprises financières et grands groupes - d’agir à différents niveaux.
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Les données des autres acteurs bancaires

Les données d’intensité carbone des banques Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole, BPCE, Crédit Mutuel et La Banque Postale sont fournies par Rift (basées sur les données de Carbon4 Finance de 2017).
Rift est une application mobile qui analyse l’impact sociétal et environnemental des comptes courants, livrets A et assurances-vie des banques françaises pour comprendre ce qui est fait de son argent. Nous nous sommes ici basés sur les données des comptes courants des banques listées.
La méthodologie utilisée mesure les émissions de gaz à effet de serre induites et évitées par les entreprises d’un portefeuille, sur l’ensemble de leur chaine de valeur (scope 1, 2 et 3). Elle permet donc de mesurer l’intensité carbone de l’ensemble des financements et investissements permis par les comptes d’une banque.

Comment sont comptées les contributions climatiques de Green-Got ?

Green-Got finance avec une partie de ses revenus, les frais d’interchange, des projets qui permettent d’éviter ou de séquestrer des émissions de gaz à effet de serre et de restaurer des écosystèmes. Les bénéfices positifs induits par les dons liés aux rétrocessions de frais d’interchange qui permettent notamment la protection & la restauration des écosystèmes ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’intensité carbone.
Green-Got se positionne contre le principe de “compensation carbone”. Les émissions évitées ou séquestrées grâce aux projets ne sont donc pas soustraites à l’intensité carbone des comptes des membres de Green-Got. Le détail des émissions évitées ou séquestrées sont consultables dans le rapport d’impact.
En effet, il est important de garder en tête que réduire les émissions via un projet tiers n’est pas équivalent à la réduction des émissions sur sa chaîne de valeur.
Ce choix est aussi celui des organismes de référence sur le reporting climat des organisations (UNFCCC, Science Based Targets Initiative, Bilan Carbone, ISO 14064, GHG Protocol…) sur lesquels Green-Got est aligné.
La mesure des émissions évitées et séquestrées se fait indépendamment et est comptablement séparée des émissions induites de l’entreprises et liées aux comptes courants. Elle reflète notre contribution à la baisse des émissions de CO₂e au niveau global par notre soutien à des projets de séquestration et de baisse des émissions.
Découvrez tous les projets financés ici :
Aurélie

Ecrit par

Aurélie

Responsable impact chez Green-Got