Agir avec Green-Got : Dépolluer des rivières en Indonésie avec Sungai Watch

À chaque paiement par carte, nos membres pourront soutenir ce projet et participer ainsi activement à la lutte contre la pollution plastique en Asie du Sud-Est.

Agir avec Green-Got : Dépolluer des rivières en Indonésie avec Sungai Watch
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Chez Green-Got, nous avons choisi de défendre le vivant et la biodiversité en reversant les frais d'interchange à des projets écologiques. Lorsque vous effectuez un achat, une commission de 0,2 % à 0,3 % est habituellement perçue par la banque sur le montant total. Par exemple, pour un achat de 100€, 0,20€ à 0,30€ sont prélevés. Contrairement aux autres banques qui gardent cet argent, nous choisissons de le reverser à des projets écologiques.
Ainsi, chaque achat que vous faites avec Green-Got aide à financer des initiatives comme la lutte contre la pollution plastique des océans grâce à l’association Sungai Watch.

Les rivières sont l’une des principales sources de pollution plastique dans les océans

80 % des émissions annuelles de plastique rejetées dans les océans viennent de seulement 1000 rivières. Elles sont situées en Asie, en Amérique Centrale et en Afrique de l’Ouest. Par exemple, la rivière située à l’est de l’aéroport international de Ngurah Rai à Bali émet plus de 167 000 kg de plastique par an.
Les petits cours d’eau des régions urbaines sont les plus pollués. Ils représentent entre 0,8 et 2,7 millions de tonnes de déchets par an. Ces plastiques, rejetés dans les rivières, finissent leur vie dans l’océan. Ils y restent pour des décennies, parfois des siècles.
Chaque année c’est entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique, soit plus de 1 257 fois le poids de la Tour Eiffel, qui est déversé dans les océans. Le plastique est donc présent en quantité immense mais en plus, il se dégrade très lentement. Un sac plastique met 20 ans à se dégrader dans l’océan, une bouteille en PET (le plastique utilisé pour les bouteilles d’eau) en mettra 450.
C’est 5 fois plus long que notre espérance de vie.
 
Source : WWF France
Source : WWF France

D’où vient tout ce plastique ?

Ce plastique ne se retrouve pas sans raison dans la nature. Il provient des activités humaines. Ce sont nos sacs plastiques, bouteilles, vêtements, matériels électroniques… qui finissent leur vie parmi les poissons. Selon les pays, cela se fait de plusieurs manières.
Même dans les pays avec des systèmes de tri, comme la France, du plastique se retrouve dans les rivières et sur les littoraux. Cela provient par exemple des mégots de cigarette, des tongs perdues, des microplastiques et des emballages envolés. Certains déchets finissent aussi dans des décharges illégales ou sont emportés par le vent depuis les centres de gestion des déchets. Ces déchets qui ne sont pas collectés correctement, avec le vent, la pluie et les égouts arrivent dans les cours d’eau et rejoignent ensuite les océans.
Dans de nombreux pays, comme l’Indonésie, les systèmes de collecte des déchets sont encore peu développés, malgré une forte consommation de plastique à usage unique. Les déchets s'accumulent le long des routes, dans les décharges à ciel ouvert et les rivières, avant de finir dans les océans.
Au total, il y aurait plus de 150 millions de tonnes de plastique dans les eaux mondiales. C’est l’équivalent de 100 millions de voitures, soit 2 fois le parc automobile allemand, pourtant le premier d’Europe. Le plastique, c’est fantastique ? On ne pense pas que Nemo soit d’accord.
La pollution marine est principalement liée à ces déchets plastiques, qui représentent plus de 82% des détritus rejetés dans les océans. Pour information, il y aurait plus de micro-plastiques (les plastiques dont la taille est comprise entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres, soit 70 fois plus petit que l’épaisseur d’un cheveu) dans l’océan que d’étoiles dans la voie lactée (et il y a entre 200 et 400 milliards d’étoiles dans la voie lactée).

Les effets du plastique sur l’océan et le vivant

Les conséquences de la pollution plastique sur l’environnement sont connues. Et, roulement de tambour, elles sont très néfastes : destruction des habitats marins, risques pour la santé humaine et destruction de la chaîne alimentaire !
Selon les estimations de la fondation Ellen Macarthur, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons d’ici 2050…
C’est bien connu, la vie sous-marine disparaît à cause de l’ingestion et de l’étranglement par le plastique. Les animaux sont blessés par les déchets qui envahissent leur environnement. Vous avez sûrement déjà vu sur Internet des tristes images de tortures s’étouffant avec des sacs plastique lorsqu’elles nagent.
En plus des effets dévastateurs pour le vivant marin, le plastique représente aussi une menace pour les humains, via la chaîne alimentaire. En effet, lorsque nous consommons du poisson ou buvons de l’eau en bouteille, nous ingérons des micro-plastiques. Leurs effets néfastes sur la santé sont connus. Le plastique serait à la fois un facteur de cancers et un perturbateur endocrinien et générerait des troubles inflammatoires. Sur une semaine, un être humain avalerait ainsi 5 grammes de plastique. C’est le poids d’une carte de crédit.
 
Le saviez vous ? L’impact du recyclage sur le climat
Le saviez vous ? L’impact du recyclage sur le climat
Afin de vous donner un ordre de grandeur, recycler 1 million de tonnes de plastique équivaut à retirer 1 million de voitures de la circulation en termes d’émission de CO2. Cela signifie que les dégâts provoqués par 1 million de tonnes de plastique dans l’océan sont aussi polluant que les émissions CO2 d’un million de voitures en circulation. Si on les recycle, voilà donc ce qu’on évite.
 
Alors que faire pour changer ça ?

En finir avec le plastique dans les rivières - Sungai Watch

Pourquoi avons-nous choisi Sungai Watch ?

Nous avons choisi de financer cette ONG indonésienne qui conçoit des barrières retenant les déchets des rivières.
Sungai Watch installe ses barrières dans les rivières indonésiennes pour filtrer les déchets plastiques qui s’y accumulent. Certaines rivières ne sont même plus visibles sous la quantité de plastique qui s’y trouve. Une fois les barrières installées, les équipes de Sungai Watch récoltent et trient les détritus plastiques afin de les recycler.
En finançant ce projet, nous agissons de manière simple et efficace pour réduire la pollution plastique mondiale. La mission est claire : protéger et redonner vie aux rivières de l’île. Grâce à leur engagement, le plastique n’atteint plus l’océan et réduit la pollution marine.
 
Sungai Watch
Sungai Watch

D’accord, mais concrètement, le projet c’est quoi ?

 
Green-Got finance l’installation de 15 barrières en Indonésie. Notre objectif est de collecter plus de 100 000 kg de déchets plastique en un an. C’est autant de plastique qui ne finira pas dans les océans.
En 2023, 844 936 kg de déchets ont été collectés par Sungai Watch, 385 cleanups organisés (des opérations de nettoyage de plages en français, mais ça sonne tout de suite moins bien) et près de 270 barrières installées.
Répartition des cleanups et barrières à Bali et Java.
Répartition des cleanups et barrières à Bali et Java.
 
Notre projet est localisé à Banyuwangi sur l’île de Java. La pollution plastique y est particulièrement présente. Des déchetteries illégales s’installent très fréquemment dans cette zone pour cause de mauvaise gestion des déchets.
 
Zone de déchetterie illégale à Banyuwangi (Rendra Rafsanjani Arifin / EcoRanger)
Zone de déchetterie illégale à Banyuwangi (Rendra Rafsanjani Arifin / EcoRanger)
Banyuwangi est situé à l’Est de l’île de Java, juste à côté de Bali où Sungai Watch a été créée.
Banyuwangi est situé à l’Est de l’île de Java, juste à côté de Bali où Sungai Watch a été créée.
 
Le projet a été officiellement lancé début mai 2024 ! Une cérémonie avec des responsables politiques locaux a été organisée, ainsi qu’un cleanup avec les communautés locales. 11 tonnes de déchets ont été ramassées en une seule journée.
 
Sungai Watch x Green-Got
Sungai Watch x Green-Got
 

L’histoire de Sungai Watch

En Indonésien Bahasa, “sungai” signifie rivière. Les équipes de Sungai Watch sont donc les gardiens des rivières.
Sungai Watch, c’est l’histoire de 2 frères et 1 sœur, qui vivent depuis leur enfance en Indonésie. Années après années, ils ont vu leur île natale disparaître progressivement sous des montagnes de plastique. Amoureux de surf, ils constatent que la pollution est omniprésente sur les plages, mais aussi dans les océans. Leur paradis devient une décharge.
Gary, Kelly et Sam décident alors de traiter le problème du plastique en commençant par les rivières. Dès leur adolescence, 16 ans pour Kelly, de 14 ans pour Gary et de 12 ans pour Sam, ils créent une organisation dirigée par des jeunes, “Make a Change Bali”. Leur but était de nettoyer des plages chaque week-end. En grandissant, ils décident de renommer leur organisation “Make a change world”, afin d’élargir leur zone d’activité. Malheureusement, très peu de personnes viennent participer aux ramassages de déchets. Le projet est mis en pause, et Kelly part faire ses études aux États-Unis. Lorsqu’elle revient à Bali, la fratrie crée Sungai Watch.
C’était il y a 4 ans. Toujours aussi indignés par la pollution plastique omniprésente sur Bali, ils lancent ce nouveau projet. Dès le début, ils participent activement à la collecte, au tri et au recyclage des déchets plastiques. Ils ont depuis août 2022 étendu leurs actions à l’île voisine de Java.
Au total, Kelly, Gary, Sam et les équipes de Sungai Watch ont collecté 2 030 000 kg de plastiques depuis 2020. Et ce n’est que le début !
 
Les co-fondateurs de Sungai Watch. De gauche à droite : Gary Bencheghib, Kelly Bencheghib and Sam Bencheghib.
Les co-fondateurs de Sungai Watch. De gauche à droite : Gary Bencheghib, Kelly Bencheghib and Sam Bencheghib.

Comment ça se passe sur le terrain ?

 
Sungai Watch s'attelle quotidiennement à la collecte des déchets accumulés sur les barrières installées sur les cours d’eau et en organisant des opérations de ramassage en amont.
Les équipes de Sungai Watch identifient les sources de pollution dans les rivières pour optimiser le placement des barrières. Ils installent ensuite plusieurs barrières par rivière pour comprendre le flux des déchets, afin d’organiser au mieux les ramassages de déchets quotidiens. Ces barrières, conçues à partir d'objets flottants, interceptent les détritus et sont adaptées sur mesure à chaque rivière pour une efficacité optimale.
 
Les étapes de collecte, traitement et recyclage des déchets par les équipes de Sungai Watch.
Les étapes de collecte, traitement et recyclage des déchets par les équipes de Sungai Watch.
Une fois collecté, chaque déchet est trié selon plus de 30 catégories de matériaux pour assurer un recyclage optimal. Les données sur les plastiques collectés (type de plastique, nature de l’objet, entreprise productrice, etc.) sont enregistrées afin de nourrir les analyses scientifiques et d’agir sur la source du problème : les usages et les entreprises productrices. Ensuite, les équipes lavent et découpent en petits morceaux les déchets plastique. Enfin, ils sont recyclés et peuvent être réutilisés par Sungai Design pour créer notamment des fauteuils (pas mal pour une seconde vie, n’est-ce pas ?).
Les équipes de Sungai Watch qui ramassent et trient les déchets à la station de Banyuwangi.
Les équipes de Sungai Watch qui ramassent et trient les déchets à la station de Banyuwangi.
 
Selon le type de plastique, leur up-cycling (recyclage) pourra aussi servir à fabriquer des sandales. Les déchets sont donc ici une ressource, une matière première. Le recyclage est une solution efficace pour redonner vie aux déchets et préserver les écosystèmes.
Les équipes de Sungai Watch agissent au-delà de la dépollution des rivières. Ils organisent des cleanups d’urgence dans des déchetteries illégales, très communes en Indonésie.
Le plastique collecté par Sungai Watch, qui devient la matière première des fauteuils de Sungai Design.
Le plastique collecté par Sungai Watch, qui devient la matière première des fauteuils de Sungai Design.
L’assemblage des fauteuils de Sungai Design, à partir de plastique recyclé.
L’assemblage des fauteuils de Sungai Design, à partir de plastique recyclé.
Les équipes forment aussi les communautés locales, via des campagnes de sensibilisation pour les éduquer sur le sujet de la gestion des déchets. L’objectif est d’éviter que les déchets ne finissent dans les rivières, de fermer le robinet. Dans cette logique, Sungai Watch travaille avec les institutions gouvernementales indonésiennes, pour développer des systèmes de gestion des déchets plus efficients. Ils travaillent à identifier les déchets pour pouvoir interpeller les entreprises qui les produisent et réduire la pollution plastique à la source.
Enfin, Sungai Watch est une source d’emploi local, avec 119 salariés répartis entre Bali et l’Est de l’île de Java. Chaque jour, ils nettoient plus de 270 barrières. À Bali et à Java, c'est grâce aux efforts inlassables de ces équipes et des bénévoles que les rivières reprennent vie.
 
Sungai Watch - rapport d’impact 2023
Sungai Watch - rapport d’impact 2023
Ce projet est la preuve que nous pouvons agir au quotidien pour réduire la pollution plastique.
Il nous suffit de refuser les emballages inutiles lorsque l’on fait nos courses, de recycler correctement nos déchets et bien sûr de soutenir la dépollution là où elle est la plus critique dans le monde. Nous pouvons agir pour que toutes les plages et les rivières, en France ou en Indonésie retrouvent leur splendeur.
 

Votre impact avec Green-Got

Vous avez bien compris l’importance des enjeux liés à la lutte contre la pollution plastique et vous avez bien compris le projet que nous finançons, mais vous n’avez pas saisi votre rôle dans tout ça ?
Comment ça marche concrètement ?
À chaque paiement que vous faites avec votre carte bancaire Green-Got, la commerçante ou le commerçant paie une commission à votre banque. C’est ce qu’on appelle des frais d’interchange. Cette commission peut varier entre 0,2 % et 0,3 % selon votre type de carte (débit ou crédit).
Grosse différence : nous renonçons à ce revenu et reversons ces frais d’interchange pour financer des projets comme celui-ci.
À chaque fois qu’1 € est reversé à Sungai Watch, cela permet de ramasser 660 grammes de plastique. Et à l’échelle de tous et toutes nos membres, l’impact est énorme. Chaque mois, ce sont plus de 8 tonnes de plastique qui sont retirés des rivières d’Indonésie.
 
À l'échelle individuelle, modérer notre consommation est une des clés pour protéger les écosystèmes marins et la planète. Même s'ils peuvent aider, aucun programme de restauration des écosystèmes ne pourra être aussi efficace qu'une baisse importante de la consommation. Protéger les écosystèmes avec Green-Got et épargner durablement c'est bien, mais faire évoluer profondément nos modes de production et de consommation pour rééquilibrer nos rapports au monde vivant c’est encore mieux. 😉
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aurélie

Ecrit par

Aurélie

Head of impact chez Green-Got